Les remontées capillaires : causes, conséquences et solutions durables

Les remontées capillaires constituent l’une des formes d’humidité les plus fréquentes et les plus problématiques dans les bâtiments anciens. Elles se produisent lorsque l’eau présente dans le sol remonte à travers les pores des matériaux de construction — briques, pierres ou mortiers — par un phénomène de capillarité. Les premiers signes sont souvent subtils : taches blanches de salpêtre, peinture qui cloque, ou enduits qui se détachent. Si elles ne sont pas traitées à temps, ces remontées peuvent provoquer des dégradations importantes, tant esthétiques que structurelles.

Un traitement des remontées capillaires professionnel est essentiel pour stopper durablement ce phénomène. Les techniques modernes combinent solutions chimiques et physiques pour bloquer la progression de l’eau tout en préservant le bâti, particulièrement dans les constructions anciennes ou classées.

Causes et détection

Les remontées capillaires peuvent apparaître pour plusieurs raisons :

• Fondations humides ou mal drainées.

• Absence ou défaillance d’une barrière hydrofuge lors de la construction.

• Contact direct entre murs et terrain humide.

• Mauvaise ventilation des caves et sous-sols.

Pour détecter ces remontées, les professionnels utilisent :

• Hygromètres et sondes d’humidité pour mesurer la teneur en eau des murs.

• Thermographie infrarouge pour localiser les zones froides, souvent synonymes d’humidité.

• Inspection visuelle des murs et enduits pour repérer le salpêtre, les cloquages ou les fissures.

Solutions adaptées aux bâtiments anciens

Le choix de la solution dépend de l’épaisseur des murs, des matériaux et du type de construction :

1. Solutions chimiques

   • Injection de gels ou cristaux hydrofuges dans la base des murs pour créer une barrière anti-capillaire.

   • Produits spécialement formulés pour respecter la pierre, la brique et le mortier anciens.

2. Solutions physiques

   • Membranes ou systèmes d’assèchement électrique, permettant de bloquer l’eau sans abîmer l’enduit ni les structures historiques.

   • Drainage périphérique discret dans les caves ou sous-sols pour évacuer l’eau accumulée.

Ces interventions sont réalisées avec minutie pour éviter de fragiliser le bâti et garantir un assèchement durable.

Témoignages de copropriétés et maisons rénovées

• Copropriété parisienne : Les murs du rez-de-chaussée présentaient des remontées capillaires visibles. Après injection de gel hydrofuge et assèchement contrôlé, les murs ont retrouvé un taux d’humidité normal en moins de trois mois. Les habitants ont constaté la disparition du salpêtre et des mauvaises odeurs.

• Maison ancienne en pierre : La combinaison drainage discret et ventilation a permis d’assécher le sous-sol et les murs porteurs. Les rénovations ont pu se poursuivre sans endommager les enduits d’origine.

• Immeuble classé : Les solutions invasives étant interdites, un assèchement électrique ciblé a stoppé les remontées capillaires sans abîmer la façade. Les occupants ont rapidement retrouvé un environnement sain et sec.

Conclusion

Les remontées capillaires ne sont pas un simple problème esthétique : elles menacent la structure et la durabilité d’un bâtiment. Un diagnostic précis et un traitement adapté sont essentiels pour préserver le bâti, améliorer le confort des habitants et éviter des dégradations coûteuses. Pour les immeubles anciens ou classés, ces interventions nécessitent une expertise spécifique pour conjuguer efficacité et respect du patrimoine.